L’International Energy Agency (IEA) a publié comme chaque année son rapport sur les politiques énergétiques de la France. Selon ce document, la France est en bonne voie pour ses objectifs de transition énergétique, mais de nouveaux défis s’annoncent.
Tout d’abord, le rapport loue la position mondiale de leader que la France a su assumer quant à la transition énergétique et à la finance verte, notamment au travers de la loi de transition énergétique de 2015 et de la COP21.
La France serait donc en bonne voie vers l’établissement de ressources énergétiques plus vertes, plus abordables et plus sûres, mais il reste un problème : celui du nucléaire.
En effet, l’IEA s’inquiète des l’importance investissements à réaliser dans de nouvelles solutions de production énergétique bas-carbone induite par les objectifs de réduction du nucléaire.
La France prévoit de faire passer la part du nucléaire de 78% de l’énergie produite à 50% d’ici 2025, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030.
L’Agence estime donc que ces ambitions de transition énergétique vont profondément modifier la filière énergétique française. Paul Simons, Directeur Exécutif à l’IEA, estime ainsi que
« la France doit mettre en place rien de moins qu’une transformation de son système énergétique et du marché de l’énergie. La loi sur la transition énergétique est un cadre de classe mondiale sur l’énergie et le climat, basé sur une stratégie bas-carbone (…). La France donne l’exemple en matière de prix du carbone, avec une trajectoire du prix du carbone à long-terme, jusqu’en 2030. »
De plus, l’Agence estime que le développement des énergies renouvelables laisse à désirer en France. Si le solaire et la biomasse connaissent une croissance bienvenue, l’IEA voudrait voir naître d’autres actions gouvernementales pour améliorer l’éolien, notamment.