La qualité de l’air en milieu urbain et péri-urbain est sans conteste une préoccupation grandissante, et l’on voit de plus en plus de mesures visant à interdire l’accès aux véhicules polluants.
L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe) publie cette semaine un rapport sur l’acceptabilité des Zones d’Actions Prioritaires pour la qualité de l’air, qui vise à recueillir la réaction du grand public face à ces interdictions.
L’étude, menée en 2013, lorsque les interdictions étaient moins fréquentes qu’aujourd’hui, s’est déroulée auprès de 1 000 personnes dans l’agglomération lyonnaise (Lyon – Villeurbanne), toutes concernées par d’éventuelles mesures.
Les analystes ont donc pu séparer les sondés en plusieurs groupes en fonction de leurs attitudes et comportement vis à vis de l’environnement, de leur mode de transport, de la possession d’un véhicule, etc.
Ensuite, 10 actions ont été évaluées en termes d’acceptabilité et d’efficacité, et regroupées en 3 volets:
- très acceptables/efficaces
- pas acceptable/efficace
- avis partagés.
L’étude révèle de façon intéressante que 90% des enquêtés ne connaissaient pas la mesure ZAPA, qui a pourtant été introduite suite à la loi Grenelle 2 de juillet 2010.
Une fois le principe expliqué, seuls 61% se disent favorables à sa mise en place. Si cela constitue une majorité, l’étude note également que 20% des individus sondés préfèrent l’inaction !
On voit donc que si d’un point de vue environnemental, les restrictions d’accès aux véhicules polluants prennent leur sens, l’acceptabilité par la population de ce type de mesure est encore discutable.
Bien sûr, au fur et à mesure que de plus en plus de ces mesures sont mises en place, on imagine que le grand public sera mieux sensibilisé.