Le ministère de la Transition écologique prévoit de donner son accord concernant le projet d’expérimentation sur la réutilisation des eaux usées pour l’irrigation initié par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et Veolia.
La France a été connue comme un pays qui dispose d’une ressource hydrique abondante, bien que sa réutilisation n’ait pas été très exploitée. Les changements climatiques ont cependant favorisé l’appauvrissement des ressources en eau. Les organisations ainsi que les professionnels de l’eau souhaitent donc valoriser davantage les eaux usées en les réutilisant dans l’irrigation et la fertilisation des grandes cultures dans les Hautes-Pyrénées.
Ce projet a été proposé par Sede Environnement, une filiale du groupe Veolia, et est soumis à la consultation du public à partir du 26 juillet jusqu’au 17 aout 2017. Il permettra de limiter les micro-organismes pathogènes présents dans les eaux usées, susceptibles de porter atteinte à la santé ou de modifier l’équilibre des sols.
Rappelons que l’Anses a lancé un avis défavorable au sujet de ce projet. L’agence craint que les concentrations en éléments fertilisants (azote et phosphore) dans les eaux usées traitées soient à des niveaux très faibles. Il faudra donc rajouter une grande quantité d’éléments nutritifs.
Elle avance également que les besoins des plantes en eau et en éléments fertilisants ne sont pas synchrones. Enfin, l’Anses argumente que l’aspersion des eaux usées qui contiennent une forte quantité de nutriments en dehors de la période appropriée pour la croissance des cultures pourrait favoriser les fuites de phosphore et d’azote dans l’environnement.