Lors de sa campagne présidentielle, le Président français Emmanuel Macron a prôné de mettre fin à la production d’hydrocarbures dans l’hexagone à l’horizon 2040.
Pour certains, cette mesure reste symbolique, étant donné que la France ne produit actuellement que 1 % de sa consommation annuelle. Pourtant, nombreux sont ceux qui considèrent cela comme un geste fort qui contribuera à l’atteinte de l’objectif « neutralité carbone » en 2050 et qui permettra d’anticiper davantage l’après-pétrole.
En date du 8 novembre dernier, le sénateur Ronan Dantec a avancé certains amendements concernant le projet de loi « Fin de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures ». Bien que ces propositions n’aient pas été retenues, cela a permis de créer des pistes concernant les réseaux intérieurs pour les immeubles.
Selon le sénateur, au regard des projets émergents, actuels ou futurs, plusieurs postes publics dédiés à la transformation d’électricité de moyenne à basse tension s’avèrent nécessaires afin de mutualiser les effets redistributifs. Ces équipements peuvent induire une redondance administrative et technique qui rend le montage des projets complexe.
Selon Élisabeth Lamure, sénateur du Rhône, les dispositions de cet amendement ont déjà été présentées, mais rejetées par la commission. Un tel changement impliquerait un élargissement considérable du champ de l’autoconsommation et la constitution des îlots énergétiques autonomes, poursuit-elle. Ce qui est contradictoire avec le modèle de distribution publique d’électricité en France.
Pour sa part, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, a affirmé que le rejet de l’amendement n’est pas une mesure défensive de la part du gouvernement. Il a également avancé qu’il n’est pas entièrement insensible aux propositions du Ronan Dantec, mais ce dernier semble brûler un peu les étapes. Selon le ministre, ce sujet mérite d’être débattu et le sénateur avait eu raison de le souligner.
