Ce mois-ci, un nuage de particules fines est étendu sur une partie de la France, notamment depuis l’Ile-de-France jusqu’à la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ces éléments polluants proviennent principalement du nord-est de l’Europe.
Depuis mercredi 21 février, l’Airparif (organisme français qui veille sur la qualité de l’air en Île-de-France) a constaté un pic de pollution aux particules fines dans la région. Celles-ci ont des diamètres inférieurs à 2,5 µm.
L’exposition prolongée à ces particules présente des risques sanitaires. D’une part, si le pic de pollution se prolonge, celles-ci peuvent s’infiltrer dans les voies respiratoires, s’incruster profondément dans les poumons et dans les alvéoles. D’autre part, une courte exposition à ces particules peut impliquer de la toux ou du picotement passager des yeux.
En 2013, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que les particules fines contenues dans l’air pollué sont classées parmi les éléments cancérigènes pour les êtres humains.
L’agriculture et le trafic : les principales raisons
Selon l’Ariparif, les particules fines sont essentiellement générées par l’agriculture et le trafic. Cette institution a également avancé que leurs concentrations sont de plus en plus importantes (5 à 20 % plus élevées) à proximité des axes routiers.
La majorité de cette pollution est importée sur la région et on constate des niveaux tout particulièrement élevés au nord-est de l’Europe. Mais elle résulte également des émissions locales.
Pour réduire les risques sanitaires liés à ces pollutions, les autorités compétentes du bassin parisien ont entrepris plusieurs initiatives.
Entre autres, la préfecture de Police de Paris a annoncé l’interdiction de l’usage du chauffage à bois. Dans la foulée, la vitesse maximale de circulation sur les voies rapides, sur les autoroutes et sur les routes départementales et nationales d’Ile-de-France a été réduite de 20 km/h.
Par ailleurs, les poids lourds de plus de 3,5 tonnes doivent désormais contourner l’agglomération parisienne par le biais de la rocade francilienne.
Enfin, la mairie de Paris a récemment déposé une demande auprès de l’Etat pour que ce dernier instaure la circulation différenciée, c’est-à-dire celle qui permet l’utilisation des vignettes automobiles Crit’Air en cas de pic de pollution. Cette demande n’a pas toutefois obtenu l’accord favorable de la préfecture de police de Paris.