Etant donné que la température moyenne à la surface du globe augmente d’année en année, des chercheurs tirent la sonnette d’alarme concernant le climat dans l’Antarctique.
Ils évoquent que des mesures doivent être prises pour freiner la destruction avant qu’il ne soit trop tard. En tout cas, c’est que les données recueillies auprès de 84 climatologues de 44 institutions à travers le monde ont mis en lumière.
Trois mesures, un résultat
D’abord, les chercheurs ont mesuré le champ de gravité de la calotte glaciaire en antarctique. Pour ce faire, ils ont eu recours à des satellites comme ceux utilisés dans le programme GRACE de la NASA pour mesurer ce champ gravitationnel depuis l’espace.
Ensuite, les chercheurs ont utilisé des radars et des lasers pour détecter l’altitude des glaces de surface de l’Antarctique. Ils ont alors combiné les données avec la connaissance de la physique de la glace et de la topographie pour calculer son équilibre.
Enfin, ils ont mesuré la vélocité des glaciers en mouvement, notamment avec le GPS, pour calculer la quantité de neige ajoutée à un glacier et la quantité qui disparaît dans la mer.
Perte de glace en Antarctique
Selon Beata Csatho, professeur de géophysique à l’Université de Buffalo, grâce à un ensemble de données complètement indépendantes, les résultats obtenus se recoupent les uns aux autres. Pour lui, ce fut une très belle surprise de voir que ces résultats sont assis là où ils devraient être.
Robin Bell, professeur de géophysique à l’Université Columbia, a ajouté que les trois mesures réalisées grâce à trois approches et instruments différents montrent tous à peu près la même chose.
Au final, les chercheurs ont conclu que le taux de perte de glace en Antarctique a triplé au cours des 5 dernières années.
Toutefois, le rythme du changement en Antarctique n’est pas uniforme à travers le continent. Les pertes les plus rapides apparaissent dans deux glaciers de l’ouest de l’Antarctique, connus sous le nom de Thwaites et Pine Island.
Ils affirment que ce rythme de la fonte va encore se poursuivre sans relâche, et cela risque de mettre plus de 150 millions de foyers américains sous l’eau.