La France s’est fixé comme objectif la neutralité carbone en 2050. Autrement dit, elle devrait atteindre l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre (GES) et leurs absorptions via la forêt, les prairies, les zones humides, les sols agricoles, etc., à l’échelle territoriale.
Pour relever ce défi, le gouvernement s’appuie sur la feuille de route conduisant la politique d’atténuation du changement climatique.
Il se base également sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), fixant les actions prioritaires pour les pouvoirs publics dans le domaine de l’énergie. Celle-ci détaille les objectifs à atteindre en 2023, en 2028, en 2030 et en 2035.
Après plusieurs reports, la PPE a été récemment présentée par Emmanuel Macron, puis par le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy.
Ces derniers ont évoqué la fermeture de 4 à 6 réacteurs nucléaires vers la fin 2028 et réaffirmé la nécessité de réduire les consommations énergétiques dans tous les secteurs.
Comparées à celles l’année de référence 2012, ces consommations devrait baisser de 20 % pour les énergies fossiles en 2023 puis de 35 % en 2028.
Toujours selon la PPE, les 4 dernières centrales électriques à charbon devraient être fermées d’ici fin 2020. Les chaudières au fioul seront aussi remplacées par d’autres alternatives plus respectueuses de l’environnement (chaudière biomasse, système solaire combiné, etc.).
Par ailleurs, l’objectif de porter à 32 % la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale en 2030 – selon la loi de transition énergétique de 2015 – a également été inscrit dans la nouvelle PPE.
Sur ce point, l’objectif est d’au moins doubler les capacités électriques renouvelables en France métropolitaine en fin 2028. De même, le budget alloué à la production de chaleur renouvelable sera porté à 350 millions d’euros d’ici 2020, contre 245 millions d’euros en 2018.
Pour finir, il convient de noter que la PPE a été révisée en même temps que la stratégie nationale bas-carbone a été actualisée. Après cela, cette programmation pluriannuelle fera encore l’objet d’une révision tous les 5 ans.