Un accord de prêt de 20 millions d’euros a été signé entre la biotech wallonne Univercells et la Banque européenne d’investissement. Il s’agit d’un financement qui va soutenir la mise au point de 4 vaccins importants qui ne sont pas suffisamment disponibles actuellement. Implantée à Nivelles et à Gosselies, la société de biotechnologie pourra se lancer dans leur production grâce à ce financement. Les maladies visées étant la rougeole, la rage, la polio et la rubéole.
En consortium avec Batavia Bioscience, Univercells a mis au point une plateforme de production de vaccins à bas coûts. Cette plateforme, baptisée NevoLine, a également reçu le soutien de la Fondation Gates. Elle peut tenir dans un simple container et est constituée de 3 parties. Son avantage est de disposer d’un bioréacteur novateur compact où des agents pathogènes sont mis en culture.
Si Univercells devait se limiter à fournir à des partenaires pharmaceutiques sa plateforme, celle-ci va avoir la possibilité d’assurer elle-même la production de ces vaccins. Ce qui nécessite des investissements considérables, depuis la mise au point des procédés à la validation réglementaire et clinique, selon la BEI.
Jusqu’il y a peu, Univercells n’avait pas la crédibilité pour se positionner en tant que fabricant de vaccins, et ce, malgré les nombreux soutiens financiers reçus depuis sa création. D’où cette réorientation de stratégie.
Univercells projette de travailler directement avec les grands organismes tels que l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), la Fondation Bill & Melinda Gates ou encore l’Unicef à l’avenir.
Quant au site de production des 4 vaccins, Univercells a choisi Nivelles qui sera dédié spécialement à la fabrication des plateformes NevoLine.
Accorder un financement à une entreprise de biotechnologie wallonne est une première pour la BEI. Le prêt amorçage-investissement qu’elle a accordé à Univercells bénéficie du soutien de l’initiative conjointe du Groupe BEI et de la Commission européenne, « InnovFin ».
Univercells a reçu 16 millions d’euros, un tour de financement de série B auquel a participé le GHIF (Global Health Investment Fund) en tant qu’investisseur principal. D’ici fin 2020, une nouvelle levée de fonds sera probablement nécessaire.