Afin de recycler et de transformer la paille de café en boîtiers de phares, Ford a choisi de travailler avec McDonald’s. Une initiative qui s’inscrit dans la volonté du constructeur automobile de réduire son impact sur l’environnement.
Cette paille provient de la peau des grains de café qui se détache au moment de la torréfaction. Sous une faible teneur en oxygène, elle est ensuite chauffée à des températures extrêmes. Elle se transforme ensuite en granulés après avoir été mélangée avec du plastique et d’autres additifs. On obtient alors un matériau pouvant prendre différentes formes, selon les explications du constructeur.
Ces résidus, transformés en bioplastique, permettent de fabriquer des composants 20 % plus légers. La réduction du poids des composants permet aux véhicules de gagner en efficacité énergétique et ainsi diminuer leurs émissions nocives.
Avec près de 822 millions de tasses de café servies sur le marché américain en 2018, McDonald’s a déjà fait part de son intention de fournir au constructeur une part considérable de paille de café provenant de ses restaurants nord-américains.
Les boîtiers de phares qui seront fabriqués grâce à ces déchets sont destinés aux modèles de Lincoln Continental. Ford pense également utiliser ce matériau, qui présente une meilleure résistance à la chaleur, pour élaborer des composants intérieurs. Pour transformer la paille de café, Ford a fait appel à Competitive Green Technologies et à Varroc Lighting System, un sous-traitant spécialisé dans la fabrication de phares.
L’intérêt que porte Ford pour les matériaux recyclés n’est pas une première. En effet, Henry Ford, fondateur de la firme, a déjà fabriqué certains composants de voiture à partir de plastiques à base de soja. Dans la confection de ses coussins, Ford a également fait usage du soja, et ce, depuis 2011.