Un projet de transformation des eaux usées en eau potable a été lancé par la Vendée. Cette réutilisation des eaux usées permet d’éviter la pénurie d’eau engendrée par le changement climatique.
La construction d’une unité d’affinage des eaux usées a été lancée par le territoire de la Vendée. Cette unité servira à transformer les eaux usées en eau potable. Pour l’acheminement de l’eau potable, le syndicat Vendée Eau s’est alors associé à Veolia, dans le cadre de ce projet baptisé « Jourdain ».
Les eaux usées proviennent de la station d’épuration des Sables d’Olonne, subissent 2 étapes de filtration et 2 de désinfection, pour l’élimination des micropolluants et des composés microbiologiques, puis sont acheminées vers la zone végétalisée pour être mélangées à la rivière et arriver à la retenue d’eau potable du Jaunay.
L’expérimentation du projet Jourdain aura lieu un an après sa construction qui est prévue pour durer jusqu’à mi-2022. Veolia et Vendée Eau espèrent que l’unité soit opérationnelle en 2024.
La Vendée peut éviter le risque de pénurie d’eau en recyclant ses eaux usées. En effet, pour son approvisionnement, le territoire dépend à 90 % des eaux de surface situées dans les retenues d’eau, très sensibles aux effets du changement climatique.
Seulement 0,6 %, des eaux usées en France sont recyclées, notamment celles dédiées aux arrosages agricoles. Aucun pays en Europe n’a pas encore mis en place un système pour un usage domestique, alors que d’autres pays, comme la Namibie ou l’Australie, parviennent à recycler leurs eaux usées jusqu’à 4 %.
Selon Vendée Eau, le coût du projet est estimé à 19,5 millions d’euros, sur dix ans. Le syndicat promet, toutefois, de ne pas augmenter la facture du consommateur.