Dans une vidéo, filmée en 2016 par un intérimaire d’ArcelorMittal, on voit un camion de la société déverser un liquide jaunâtre dans un crassier de la campagne mosellane.
Une enquête préliminaire pour « atteinte à l’environnement » avait ainsi été ouverte en 2017.
Finalement, la société sera poursuivie pour gestion irrégulière de ses déchets, mais le produit déversé ne présente aucun risque pour la santé et l’environnement.
Aucune pollution constatée
L’ancien intérimaire, chargé de convoyer les déchets toxiques d’ArcelorMittal affirme avoir dû déverser 24 m3 d’acide qui devait être envoyé à un centre de retraitement. Il affirme avoir fait cela tous les jours, pendant trois mois.
Cependant, la procureure de la République de Thionville, Christelle Dumont, a annoncé le 7 septembre dernier que le produit déversé qui apparaît sur la vidéo est issu d’une cuve de stockage d’eaux usées.
Selon elle, ces rejets renferment un faible pourcentage d’acide chlorhydrique et une certaine concentration de boue d’hydroxyde de fer. Toutefois, elles ne présentaient aucun danger pour la santé et l’environnement selon les réglementations en vigueur.
Une poursuite pour gestion irrégulière des déchets
Niant toute responsabilité dans cette accusation, ArcelorMittal avait demandé l’ouverture d’une enquête interne afin de mettre en lumière les faits. Bien que les élus locaux fussent inquiétés d’une éventuelle contamination des cours d’eau, cette situation n’est plus à craindre, car le produit en question n’était autre que de l’eau usée.
Toutefois, il faut savoir que le crassier de Marspich est destiné à recevoir les boues d’hydroxyde de fer, selon un arrêté préfectoral.
Le géant sidérurgique n’est donc pas autorisé à déverser les eaux usées sur cette zone. ArcelorMittal sera donc poursuivie pour gestion irrégulière de ses déchets. Selon le parquet, c’est un délit passible d’une amende de 75 000 euros et de deux ans d’emprisonnement.