L’entreprise chinoise BYD veut conquérir le marché des bus électriques en France : selon cette société, son usine de production à Beauvais (Oise) va commencer à produire de bus électriques au cours du dernier trimestre 2018.
Il s’agit de sa deuxième usine européenne dans laquelle BYD est actuellement en train de mettre en place les équipements. Selon la marque, la chaine de montage et le banc de tests sont désormais prêts.
Conscient de l’importance du marché des bus et des autocars électriques en France, le leader mondial du stockage électrique veut percer le marché du renouvellement des parcs de bus des collectivités.
Selon les statistiques récentes, une centaine d’équipements électriques seulement circulent en France. Cependant, la loi sur la transition énergétique et pour la croissance verte va imposer qu’à partir de 2020, les grandes agglomérations devront s’en équiper progressivement. L’objectif est de parvenir à un parc constitué à 100 % de «bus propres» à l’horizon 2025.
Pour assurer le développement de ce secteur, tout en prenant en compte les normes du pays, la société BYD vise à créer une usine localement.
C’est l’une des raisons pour laquelle elle a répondu à un appel d’offres lancé par la RATP et Ile-de-France Mobilités en janvier.
C’est l’un des plus importants appels d’offres en Europe puisqu’il s’agit de commander 4700 bus pour un marché en trois lots. Un rythme de livraison qu’une seule société telle que BYD ne pourrait pas assurer.
Plusieurs autres fournisseurs se trouvent ainsi dans les starting-blocks, à savoir, les Français Heuliez Bus et Bolloré, le chinois Yutong, le polonais Solaris et l’espagnol Irizar.
Cette nouvelle installation de BYD occupe une surface de 32 000 m2 et va employer 100 personnes. Dans un premier temps, elle permettra de produire jusqu’à 200 autobus et autocars par an.
Le montant total de l’investissement est estimé à 100 millions d’euros.