Le premier aérodrome utilisant entièrement de l’énergie solaire a été inauguré dans l’état du Tennessee avec une ferme solaire d’une superficie équivalente à 16 terrains de football. Pour un aéroport de petite taille, desservant seulement 10 villes pour les vols domestiques, il s’agit d’une superficie très importante.
Ville de Chattanooga, Tennessee
Cette ferme solaire de l’aérodrome de Chattanooga dispose d’une puissance de 2,64 MW et de plusieurs unités de stockage pour assurer de façon continue, même par temps couvert, l’alimentation de l’aéroport. L’aérodrome produit même plus d’énergie qu’il n’en consomme. Les surplus de production sont ainsi revendus au réseau de distribution régional.
Face au changement climatique, l’utilisation des énergies renouvelables s’est développée avec la prise de conscience. C’est pourquoi les aéroports des États-Unis sont mis au vert. Ces dernières années, l’affluence de l’aérodrome de Chattanooga a connu une hausse (500 000 passagers). Il y a également la raison économique.
En 10 ans, le prix d’installation a, en effet, considérablement diminué, ce qui a facilité l’accès à cette technologie. Pour l’installation d’un panneau solaire, le prix du Watt est passé de 7,69 euros à 2,70 euros, favorisant ainsi le développement d’un nombre considérable de projets de petite échelle.
Les aéroports 100 % énergies renouvelables ont déjà été expérimentés dans de nombreux pays comme l’Inde (aéroport de Cochin), l’Afrique du Sud ou encore les îles Galapagos. Sur le long terme, ils ont d’ailleurs prouvé leur efficacité économique. À titre d’exemple, 6 mois ont suffi pour amortir les plus de 8 millions d’euros investis dans l’aéroport de Cochin, en Inde.
L’aéroport de Denver, dans le Colorado, fait partie des quelques aéroports américains à avoir été séduits par l’utilisation de l’énergie solaire avec à sa disposition l’une des plus grandes fermes solaires. L’aérodrome de Chattanooga demeure, toutefois, le premier à utiliser entièrement de l’énergie solaire.
