La COP21 a-t-elle changé quelque chose pour les cleantechs ?
C’est la question qu’a posé aux intervenants du Cleantech Forum 2016 Pierre Cannet, en charge de l’énergie, du climat et des infrastructures à la fondation WWF.
Pour Pierre Cannet, la COP21 révèle tout d’abord une chose très importante : le mariage renouvelé de la science, de l’innovation et de la volonté politique de changer des choses.
La volonté de passer au renouvelable, la volonté de posséder de nouvelles technologies, et donc nécessairement la volonté de développer les cleantechs.
LA COP21 aurti donc amené 3 choses principales : l’accord de Paris, historique s’il en est ; la création de coalitions et les actions qui seront menées ; enfin, la mobilisation internationale.
Cependant, la WWF tient un discours bien connu : il existe un fossé important entre les actions requises et les actions envisagées. Par exemple, la limitation du réchauffement à 2°C est, pour Pierre Cannet, un but insuffisant.
Notamment, aussi, parce que l’après-COP21, c’est surtout la période qui nous sépare de 2020, la date à laquelle l’accord rentrera en vigueur.
Mais le futur proche n’est pas si sombre, tant que les décisions prises pour le court-terme, c’est-à-dire avant 2020, participent aussi à aider l’après 2020.
Car si tout n’et pas en accord, il sera très difficile pour les pays signataires de l’accord de Paris, en 2020, de continuer à s’
Parmi les coalitions que nous mentionnions plus haut, il est important pour Pierre Cannet de noter que les coalitions qui ont été menées, comme L’Africa Renewable Initiative (AREI) engagent fortement les pays participants. Et elles n’ont pas été imposées à ces pays, mais bien décidées, ce qui rend l’engagement bien plus important.
Mais c’est aussi, selon Pierre Cannet, aux PDG des entreprises d’appeler à un développement plus fort des cleantechs, et surtout de faire en sorte que la COP21 aille au bout de ce qu’elle s’est fixée, et des objectifs qu’elle a pu se donner.
Ainsi, les prochains mois doivent être marqués, pour la WWF, par l’action, l’accélération, de nouvelles annonces, mais également une cohérence avec l’accord de Paris et, bien sûr, la préparation de la COP22.
De cette courte intervention, on peut retenir que la WWF voit, comme beaucoup, la COP21 comme un point de départ, et non comme une fin.
L’horizon 2020 n’est pas un but, mais une simple étape dans une lutte plus importante, ce qui signifie qu’il est nécessaire pour l’industrie de prendre du recul et de marcher ensemble vers un seul but.