L’énergéticien allemand EWE prévoit de transformer une mine de charbon en batterie hydroélectrique géante, plus précisément en un grand site de stockage pour les énergies renouvelables.
EWE travaille en collaboration avec l’université Friedrich Schiller (Iéna) pour la mise en œuvre de ce projet. Pour ce faire, ils utiliseront la technologie redox flow qui, à la différence des batteries classiques, utilise des électrolytes circulants. Ce type de batterie permet le stockage d’une grande quantité d’électricité et, en cas de besoin, d’alimenter en électricité Berlin pendant une heure.
Le site est constitué de 26 km de tunnels. Il dispose également de plusieurs puits de grande profondeur. Lorsque l’installation sera opérationnelle, ces puits vont être remplis de 1 million de mètres cubes d’eau qui servira à activer les turbines enfouies à plus de 1200 mètres de fond.
Grâce au différentiel d’altitude entre deux réservoirs, ce système de stockage/turbinage fonctionnera de manière intermittente. Lorsque le vent ou le soleil sont suffisants, les installations éoliennes et photovoltaïques pourront donc assurer l’alimentation du réseau et des turbines inversées pour faire remonter l’eau. Inversement, lorsque les ressources éoliennes et solaires manquent, les turbines hydroélectriques prendront le relais pour assurer l’alimentation du réseau.
Cette innovation dans le secteur de la production d’énergie électrique répond aux contraintes des énergies renouvelables. En effet, celles-ci ne sont pas toujours constantes et dépendent beaucoup des aléas climatiques. Le fait de pouvoir stocker l’énergie produite permet donc de garantir une livraison constante aux consommateurs.
À l’horizon 2018, l’ancienne mine de sel de Prosper-Haniel devrait donc mettre fin à son activité d’extraction du charbon, mais ses mineurs seront réengagés sur le site.