De nombreux rapports, dévoilés par la Commission européenne, doivent poser les bases de la finance verte. Un groupe d’experts indépendants s’est vu confier la principale tâche qui consistait à définir un système de taxonomie – pouvant faire partie de fonds verts – des activités qui respectent l’environnement.
Les critères techniques d’éligibilité de 67 activités, dans 7 grands secteurs, qui peuvent contribuer considérablement à la modification du climat ont été définis dans le rapport. Il s’agit notamment des secteurs de l’agriculture, des transports, de la fabrication, du bâtiment, de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication.
L’approche a été volontairement large afin de soutenir et encourager la transition en cours de nombreux secteurs, mais aussi de soutenir les activités qui polluent déjà moins, selon un proche du dossier. Ainsi, certaines voitures hybrides et électriques seraient concernées. Les activités connexes qui favorisent la transition écologique sont aussi incluses comme la production de turbine à vents. La production d’électricité nucléaire ne fait pas partie des activités éligibles.
Selon la Commission européenne, le but consiste à fournir des orientations pratiques sur la meilleure façon de soutenir et d’investir dans des activités économiques prenant part à la réalisation d’une économie climatiquement neutre.
Pour le développement de la finance verte, une telle taxonomie est essentielle, car elle doit délimiter le terrain à de futures incitations d’investissement dans les secteurs déterminés. La recommandation du second rapport est de s’appuyer sur cette classification afin de poser les bases d’un marché européen des obligations vertes.
Des lignes directrices ont également été publiées par la Commission. Elles visent à améliorer la quantité et la qualité des informations que les entreprises doivent communiquer quant à l’impact de leurs activités sur le climat. Ce qui peut constituer un pas vers la régulation de la finance durable.