Biotechnologie – La société Cellaïon, succédant à Promethera, a été placée en liquidation suite à l’échec de son traitement à base de cellules souches contre une pathologie hépatique. Malgré des débuts prometteurs et un financement de 23 millions d’euros pour une étude clinique de phase IIB, les résultats intermédiaires n’ont pas démontré de différence significative entre le traitement et le placebo. Les investisseurs, déçus, ont alors retiré leur soutien, actant ainsi la liquidation de l’entreprise basée à Mont-Saint-Guibert.
Depuis sa création en 2020 pour reprendre les actifs de Promethera, Cellaïon avait mené une étude clinique visant à évaluer l’efficacité d’HepaStem, destiné à traiter l’insuffisance hépatique aiguë compliquant une maladie chronique du foie. Ce traitement innovant visait un besoin médical non satisfait, mais n’a pas atteint les critères élevés d’amélioration de la survie des patients. Le professeur Étienne Sokal, fondateur de Cellaïon, souligne que malgré les avancées scientifiques, les résultats cliniques décevants et le contexte financier difficile ont conduit à la décision de liquidation.
L’histoire de Cellaïon s’inscrit dans une période troublée pour les biotechnologies wallonnes, marquée par d’autres échecs notables dans le domaine. Néanmoins, Étienne Sokal reste optimiste quant aux progrès accomplis dans la recherche et le développement. Il considère que, bien que le soutien financier se soit tari, l’innovation scientifique demeure une victoire en soi, offrant des bases solides pour de futures explorations thérapeutiques.