Des chercheurs de l’Université d’Harvard ont réfléchi à la meilleure méthode pour stocker une quantité importante de données et ont trouvé un nouveau moyen de les stocker dans de petites molécules.
La taille des archives numériques mondiales atteindra 44 000 milliards de gigaoctets l’année prochaine. La gestion et le stockage d’une telle quantité de données sont forcément difficiles. Encore faut-il pouvoir les stocker en toute sécurité. Actuellement, la grande majorité des archives numériques sont stockées dans des serveurs peu sécurisés, exposés aux hackers. En cas de dégradation de l’espace de stockage, toutes ces archives risquent également de disparaître, sans possibilité de récupération.
Les chercheurs du campus d’Harvard ont créé une technologie chimique qui permet d’archiver, durant plusieurs millions d’années, toutes les données numériques mondiales sans utiliser d’électricité.
Stocker des données dans de l’ADN est une méthode tout à fait applicable, mais elle demeure encore trop onéreuse. Cependant, les chimistes d’Harvard se sont basés sur cette idée pour concevoir un moyen de stocker les données dans des molécules plus faciles à manipuler : les oligopeptides. L’ADN est plus difficile à manipuler que ces acides aminés minuscules. De fines plaques de métal perforées par 384 trous minuscules serviront de support pour l’écriture des données.
Pour l’instant, les chercheurs n’ont pu stocker que 400 ko de données. Toutefois, à travers cette avancée, les chercheurs ont prouvé qu’il est possible de stocker des données dans certaines molécules.
Malheureusement, cette méthode n’est pas encore véritablement efficace, car la vitesse d’écriture et de lecture sont encore trop lentes. Néanmoins, son apparition constitue de bonnes perspectives pour ce qui est de la sauvegarde des archives mondiales à travers le temps.