NextAlim, une entreprise poitevine, produit de la protéine d’insecte (des larves de la mouche Hermetia Illucens). Pour NextAlim, cette mouche, provenant des zones tropicales, présente plusieurs avantages.
À l’état larvaire, la mouche Hermetia Illucens se nourrit et métabolise les nutriments qui sont encore présents dans les déchets alimentaires. Sous nos climats, elle ne survit que 2 semaines. Elle se reproduit rapidement et est totalement inoffensive, selon les explications de Jean-Bernard Escoufier, président de NextAlim. Elle fait également partie des 7 seuls insectes qui peuvent être élevés en Europe pour la chimie verte, l’alimentation des animaux de compagnie et l’aquaculture.
Les déchets alimentaires peuvent provenir des brisures de pain, des marcs de café, des drêches de brasserie ou des invendus de la grande distribution. Les déjections de mouches sont également transformées par l’entreprise en fertilisants homologués en agriculture biologique.
Par rapport aux farines de poissons et de soja, les protéines d’insecte constituent une alternative plus écologique. Les industriels les utilisent pour nourrir les animaux et selon les experts, 60 millions de tonnes de protéines manqueront à l’horizon 2030.
Actuellement, NextAllim se concentre sur la production de larves de mouches qu’elle vend non transformées, ce qui représente annuellement 240 kg d’œufs. Notons que pour traiter 25 tonnes de déchets, il faut 1 kg d’œufs de mouche du soldat noir. Cette année, l’activité de production pourrait être 10 fois plus.