Les logements qui ne sont pas reliés au tout-à-l’égout doivent être équipés d’un dispositif autonome conforme aux nouvelles normes épuratoires. Celles-ci sont précisées par le ministère des Affaires sociales et de la Santé et le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Ces réglementations concernent notamment la mise en place du système et leur entretien.
Dans ce dossier, nous allons nous intéresser notamment aux filières qui offrent les meilleures réalisations d’assainissement non collectif, c’est-à-dire celles qui s’intègrent parfaitement à l’aménagement de votre parcelle.
Réalisations d’assainissement non collectif : le filtre coco
Le filtre compact est un système qui ne requiert qu’une surface d’environ 10 m2 pour son installation. Il est placé après une fosse septique et comporte un second dispositif appelé « massif filtrant ».
Dans ce second compartiment, on trouve généralement des fibres coco qui serviront de filtre physique pour les eaux prétraitées par la fosse toutes eaux.
Ces fibres jouent également le rôle de supports pour accueillir les bactéries épuratrices des eaux usées. Celles-ci vont éliminer les matières polluantes restantes, ce qui permet d’assainir les effluents domestiques et de les rejeter directement dans la nature.
Ce système ne requiert aucun épandage, comme c’est le cas pour une filière traditionnelle. Ce qui lui permet de s’harmoniser avec votre espace extérieur, sans défigurer votre terrain.
La micro-station, une solution simple et discrète
Parmi les réalisations en termes d’assainissement non collectifs, on peut également citer le développement de la micro-station. Cette filière est idéale pour l’assainissement non collectif puisqu’elle n’a pas recours à des produits chimiques pour épurer vos effluents domestiques.
Au lieu et place de cela, la micro-station utilise des bactéries que l’on trouve naturellement dans les effluents pour traiter les eaux usées. Avant cela, les effluents sont décantés dans un premier compartiment appelé décanteur primaire. Et après leur traitement, ils subissent encore une étape de clarification finale pour éliminer les éléments polluants restants.
Une fois ces trois processus réalisés, les eaux sont relâchées dans la nature sans représenter aucun danger pour la santé humaine et l’environnement.
La micro-station est généralement composée d’une seule cuve, divisée en trois compartiments, pour assurer ces différentes phases d’épuration. Ce qui confère à cette filière une compacité accrue, de l’ordre de 5 m2. En passant sur votre jardin, vous ne verrez donc que le couvercle du dispositif puisqu’il sera dissimulé, sans produire aucune odeur telle qu’une fosse septique traditionnelle.
La phytoépuration pour un traitement naturel des effluents
La phytoépuration, voilà une filière qui vous permet à la fois de bénéficier d’un bon jardin et d’un système d’assainissement fiable.
Pour mettre en place une phytoépuration (ou filtre planté) vous allez devoir creuser un bassin qui va accueillir des gravillons sur lesquels des plantes seront cultivées.
D’une apparence rustique, cette filière se sert des gravillons pour drainer les eaux usées domestiques. Quant aux plantes, elles vont développer un complexe racinaire qui permettra d’aérer le milieu naturel.
Des bactéries présentes naturellement dans le système pourront ainsi se multiplier et digérer les substances nocives pour les hommes et pour l’environnement et les transformeront en éléments minéraux pouvant être assimilés par les plantes.
Si cette filière figure parmi les meilleures réalisations assainissement non collectifs, c’est parce qu’elle est tout particulièrement esthétique. Les roseaux, iris, scirpe, etc., fourniront une touche originale à votre jardin tout en permettant de traiter vos effluents domestiques selon les normes en vigueur.