Le 25 juillet dernier, soit un mois et demi après le lancement de sa première usine de fabrication à Cherbourg, Naval Energies a annoncé l’arrêt de ses investissements dans le secteur hydrolienne dans l’Hexagone.
Comme principal argument, la société reproche l’absence de soutien public à cette technologie, notamment l’inexistence des perspectives commerciales suffisantes.
Cette société espérait des appels d’offres de la part de l’État pour augmenter sa production et pour optimiser l’exploitation de ses outils de production. Pourtant, ces appels d’offres ne sont jamais arrivés.
Le retrait de Naval Energies du secteur marquerait-t-il le début de la fin de l’hydrolien en France?
Cette annonce a suscité la colère de certains élus. Certains avancent que le ministre de l’Environnement Nicolas Hulot (qui se veut écologiste) a tué une filière d’avenir pour les énergies renouvelables.
D’autres ont affirmé que si des appels d’offres commerciaux ne sont pas lancés d’ici peu, l’ensemble de la filière hydrolienne française pourrait s’arrêter.
Si certains considèrent cet abandon comme fatal pour le secteur de l’hydrolien, ce n’est pas le cas de tout le monde. Entre autres, le représentant du réseau des professionnels des énergies marines (Ocean Energy Europe) a expliqué qu’une telle déclaration ne reflète pas vraiment l’avenir de la technologie.
Selon lui, les fermetures de certaines entreprises permettront aux industries pionnières et innovantes de se développer et de se partager le marché.