Les régions ultramarines, dont la Martinique, sont confrontées à un défi majeur en matière de gestion des déchets. Pour répondre à ce défi, CITEO a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour encourager le développement de filières de recyclage locales. Trois projets martiniquais ont été sélectionnés pour la deuxième phase de ce processus, dont les lauréats Martinique Recyclage et Valecom. Ces deux organisations, qui bénéficieront d’un soutien adapté à leur progression, portent trois projets visant à valoriser les déchets : recyclage des bouteilles en plastique en paillettes, transformation des emballages alimentaires en isolant, et production d’électricité à partir de déchets d’emballage par Valecom.
Ces projets innovants recevront un soutien accru à mesure qu’ils se développent, avec un accent particulier mis sur les études de faisabilité afin de clarifier certains aspects techniques, de marché et environnementaux. L’objectif final est d’évaluer la viabilité de ces projets avant d’attirer des investisseurs potentiels. CITEO joue également un rôle clé à ce stade, par exemple en aidant à l’acquisition de machines nécessaires pour démarrer l’activité. CITEO se positionne comme un partenaire financier à long terme, collaborant avec des organisations proposant des projets capables de générer de la valeur sur le territoire martiniquais.
Valecom, l’un des lauréats, est une start-up basée en Martinique qui produit de l’électricité et de la chaleur à partir de déchets non dangereux. Le chef de projet, Stéphane Cressan, utilise une technique de production d’énergie à partir de combustibles solides de récupération. Cette technique transforme les déchets en gaz et en charbon, deux ressources qui peuvent être utilisées pour créer de l’énergie et dépolluer les sols. Si la biomasse produite à partir de ce processus est réintroduite dans les sols, elle peut également aider à garantir une production végétale non contaminée par la chlordécone. Pour couvrir toute la Martinique, plus de 15 000 tonnes de déchets seraient nécessaires, ce qui permettrait de produire suffisamment d’électricité pour alimenter 200 foyers. Cependant, de nombreuses études restent à réaliser pour atteindre cet objectif.